Le Champagne rosé est à la mode, mais on ignore souvent comment celui-ci est élaboré. Des cépages spécifiques sont-ils utilisés ? Y a-t-il des étapes supplémentaires ? Comment son goût diffère-t-il du Champagne blanc ?
Pour répondre à toutes ces questions, nous vous proposons de partir à la découverte de l’élaboration du Champagne rosé et de ses particularités par rapport au Champagne blanc.
Comment élabore-t-on du Champagne rosé ?
Dans la zone AOP Champagne, il existe deux manières d’élaborer du Champagne rosé : la méthode du rosé d’assemblage, et celle du rosé de saignée. Les Champagnes rosés qui résultent de ces deux techniques présentent alors des différences assez marquées…
1ère technique : le Champagne rosé d’assemblage
La technique la plus utilisée, le Champagne rosé d’assemblage consiste à vinifier du vin blanc en mélangeant le moût de raisins blancs et de raisins noirs, avant d’y ajouter un peu de vin rouge (à hauteur de 5 à 15%). Avec cette technique, la proportion de vin blanc reste ainsi majoritaire, contrairement à un rosé de saignée comme nous allons pouvoir le constater plus loin.
Chez Champagne Palmer & Co, nous avons choisi la technique de l’assemblage pour élaborer nos Champagnes rosés. Le vin rouge que nous utilisons représente une soléra de vin rouge (à base de Pinot Noir) : une réserve perpétuelle de plusieurs décennies. Cette soléra hors du commun confère à notre Champagne Palmer Rosé Solera un caractère singulier au goût unique de fruits rouges et d’épices.
2ème technique : le Champagne rosé de saignée
Le Champagne rosé de saignée, que l’on retrouve également sous le nom de Champagne rosé de macération, est obtenu en laissant macérer des raisins noirs avec leur peau, et ce, de manière très brève (quelques heures seulement). Ce sont ainsi les tanins contenus dans la peau de ces raisins qui va venir teinter le jus de manière naturelle : on obtient ainsi une robe d’un rose bien plus intense et des arômes plus vineux qu’un rosé d’assemblage.
D’un vin rosé tranquille au Champagne rosé : quelques étapes supplémentaires
Les techniques que nous vous expliquions plus haut ne représentent en réalité qu’une petite partie de l’élaboration d’un Champagne rosé… Il nous faut en effet encore suivre le reste des étapes de la méthode champenoise qui englobe l’ensemble du processus d’élaboration du Champagne, que celui-ci soit blanc ou rosé.
Cette méthode est complexe et trop longue pour rentrer dans les détails, aussi nous n’allons vous en donner qu’un tour d’horizon rapide ici.
La première étape consiste à presser les grains de raisin tout juste vendangés afin d’extraire le jus qui nous intéresse. On laisse ensuite reposer ce jus en cuve pendant plusieurs semaines pour laisser à la fermentation le temps de faire son œuvre : le jus contient naturellement du sucre qui va alors se transformer en alcool.
On met ensuite ce vin tranquille en bouteille, auquel on ajoute une liqueur de tirage dans le but de le rendre effervescent. Cette liqueur de tirage consiste en un mélange de vin, de sucre et de levure qui entraîne une deuxième fermentation : les bulles font alors leur apparition.
On laisse alors ce Champagne vieillir en cave, tout en le remuant régulièrement : cela permet de faire remonter les dépôts à la surface et de les retirer par la suite.
Il existe bien d’autres étapes et particularités qu’il serait trop long de mentionner, aussi, nous n’en citerons qu’une dernière : le dosage.
On a en effet souvent tendance à penser qu’un Champagne rosé est plus sucré qu’un Champagne plus traditionnel, alors que ce n'est pas forcément le cas. En effet, la teneur en sucre d’un Champagne dépend entièrement du dosage de celui-ci. Cette étape consiste à ajouter une liqueur au Champagne (rosé ou non) afin de le rendre plus ou moins sucré. Les dosages vont ainsi de doux à brut nature ou dosage zéro.
Des cépages particuliers sont-ils utilisés dans l’élaboration du Champagne rosé ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les cépages que l’on peut utiliser pour le Champagne rosé sont les mêmes que pour le Champagne blanc, à savoir :
- Le Meunier (raisin noir),
- Le Pinot Noir (raisin noir),
- Le Chardonnay (raisin blanc).
Tout dépend ensuite de la méthode d’élaboration choisie : un Champagne rosé d’assemblage pourra avoir recours aux trois cépages, tandis qu’un rosé de saignée n’utilisera que des cépages de raisins noirs.
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